DATE, HORAIRE, LIEU : Vendredi 27 février 2015 de 9 h 15 à 17 h, salle Dumoulin, avenue Pierre de Nolhac, 63200 Riom.

THEMATIQUE :

Culture, social, environnement, finances, urbanisme, économie… chacun dans notre coin, nous mettons en œuvre des dispositifs pour les « usagers ». Et si c’était le moment de changer de posture ? Aujourd’hui, face aux enjeux de société, il est nécessaire de casser cette logique de secteur, d’accepter que les choses soient complexes et d’agir avec les personnes. Parce qu’il n’y a pas d’usager, ni de bénéficiaire, il y a des personnes qui ont des droits, des besoins, des devoirs, des savoirs et qui peuvent faire évoluer les pratiques, les organisations… Des savoirs ? Les gens ne seraient donc pas des idiots ? Ils auraient une histoire, une expérience ?
« Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à une personne n’est pas de partager vos richesses, mais de lui révéler les siennes. » Benjamin Disraeli
Concrètement qu’est-ce que cela veut dire ? Un exemple
 La collectivité paie une prestation sociale ou donne une place de théâtre à un « usager ».
La société a-t-elle évolué ? NON
 Un travailleur social participe à une séance de théâtre ou de jardinage avec une personne qu’il suit, ils apprennent chacun l’un de l’autre et chacun apprend de nouveaux savoirs.
La société a-t-elle évolué ? OUI
L’enjeu de cette démarche est donc d’analyser nos pratiques pour les faire évoluer. En quoi nous permettons à chacun de développer ses savoirs, d’être en capacité de comprendre et donc d’agir avec plus d’autonomie, mais aussi plus de capacité à développer des liens et des savoirs et à y trouver des ressources ? Par l’éducation, la formation, la connexion entre des gens d’horizons différents ? En respectant l’histoire de ces personnes qui construisent la société ? Observer nos pratiques pour les faire évoluer c’est la démarche proposée ici à travers une méthodologie qui peut faire un peu peur mais qui permet de contribuer à une recherche-action nationale. Comment les acteurs impliqués dans cette démarche prennent-ils en compte les droits fondamentaux des personnes dans leurs pratiques quotidiennes, dans leurs projets ? Est-ce que cela s’améliore dans le temps ?

Si oui, c’est toute une partie de la société qui change…
DROITS : ensemble des règles qui régissent les rapports des membres d’une même société ; droits de l’homme (y compris les droits culturels) : principes fondamentaux de reconnaissance de la dignité de chacun, par le respect de ses droits, mais aussi de ses libertés et responsabilités.
CULTURE : les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité (Déclaration de Fribourg sur les Droits culturels, 2007).
DROITS CULTURELS = + d’Humanité, + d’autonomie et + de savoirs pour tous + d’admiration partagée

Pour être toujours plus concret, pour permettre à chacun de mieux comprendre, de se familiariser avec cette démarche, de vérifier que ce questionnement concerne bien son propre champs d’intervention et ses propres pratiques, nous avons souhaité organiser une journée de sensibilisation, composée d’un temps d’apport théorique, d’une étude de cas concrets et de temps de discussion et d’échanges important entre les participants, les témoins et les animateurs. L’objectif de cette rencontre est d’approcher les Droits culturels à partir d’expériences de terrain réelles et de familiariser le public avec les méthodologies d’observation et d’analyse
 « En quoi l’approche par les Droits Culturels permet-elle de repenser les politiques publiques au bénéfice d’une société plus juste et plus humaine ? »
 « En quoi un cas d’école peut-il engendrer de nouvelles postures permettant aux personnes de grandir en autonomie, en savoirs, en dignité, etc… »

PROGRAMME :

09h15 : ouverture et introduction à la journée

09h30 : droits culturels, de quoi parle-t-on ? Ou comment observer ses pratiques au regard des droits culturels
La Déclaration de Fribourg sur les droits culturels est un texte de référence en matière de droits culturels.
L’enjeu de cette matinée sera d’en présenter les principes fondamentaux et d’inscrire la compréhension des droits culturels au cœur des droits de l’homme tout en développant une observation participative.

10h45 : pause

11h00 : « Vacances au camping » : Témoignage du département de l’Ardèche
Engagé depuis 2006 dans la démarche « culture e(s)t lien social » le département de l’Ardèche s’est impliqué naturellement dans le programme Paideia dès la fin 2012 afin de mener plus loin cette ambition de transversalité entre ses politiques.
Raoul L’Herminier, Vice-Président en charge de l’éducation et Pascale Willig, assistante sociale viendront témoigner de la valeur ajoutée de l’approche par les droits culturels dans la politique publique départementale comme dans leurs pratiques au quotidien.

12h30 : déjeuner – Buffet sur place

14h00 : ateliers participatifs autour de cas concrets
L’objectif de la démarche Paideia est de collecter de nombreux cas concrets à partir desquels se développent l’observation et l’évaluation des politiques publiques au regard des droits culturels.
Il est proposé aux participants d’initier l’analyse de cas concrets à partir d’un cas vécu dans leurs pratiques professionnels et de poursuivre le travail durant l’année 2015 entre chaque rencontre. Le début de l’analyse de plusieurs cas concret sera proposé en ateliers encadrés afin d’expérimenter le travail d’observation et d’en percevoir les premier bénéfices ensemble.

15h30 : pause

15h45 : bilan et échanges sur les ateliers
Au retour des ateliers, les participants partageront leurs questionnements et leurs retours sur les enjeux fondamentaux comme sur la compréhension de la méthodologie et échangeront sur les difficultés rencontrées et les bénéfices perçus dans ce début d’analyse de cas.

16h30 : conclusion et prochaines étapes

17h00 : fin

INTERVENANTS :
 Johanne Bouchard, anthropologue, collaboratrice scientifique de l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme (IIEDH), Université de Fribourg (Suisse).
 Christelle Blouët, coordinatrice du Réseau culture 21 (Paris)
 Irene Favero chargée de mission du Réseau culture 21 (Paris)
 Anne Aubry, doctorante en sociologie et anthropologie politique, Centre Max Weber, Université Jean Monnet de Saint-Etienne

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS : Nicole Combezou, le Transfo
Inscriptions obligatoires. Nombre de places limitées.

Programme