vendredi 13 février 2009
« Penser global, agir local », cette formule employée par René DUBOS [1] lors du premier sommet sur l’environnement en 1972, semble résumer l’esprit du développement durable. Elle résume également l’esprit de la Plate-forme 21, qui inscrit son plan d’actions dans la Stratégie Nationale de Développement Durable, en prévoyant la mise en place de pôles de compétences régionaux pour diffuser les concepts et pratiques du développement durable sur les territoires.
Même si le concept de développement durable semble encore flou, une prise de conscience des menaces qui pèsent sur la planète est en train de se développer, tant au niveau des politiques que des professionnels, consommateurs, citoyens. La survie de notre planète est intimement liée à nos activités.
Agenda 21
Depuis le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (1992) et la signature de la charte d’Aalborg (1994), les territoires sont au cœur du développement durable.
À l’aide de l’agenda 21 - véritable plan d’action de la politique de développement durable des collectivités - les réseaux de villes et les communautés urbaines sont à même d’exprimer les besoins et de mettre en œuvre des solutions. Pour cela, en France, les collectivités territoriales peuvent coopérer avec les entreprises, les universités, les grandes écoles, ainsi qu’avec les centres de recherche, pour imaginer des solutions innovantes pour le futur.
Les agendas 21 locaux sont réalisables à l’échelle d’une commune, d’un département, d’une région, d’une communauté de communes ou d’une communauté d’agglomération.
Ils sont définis en concertation avec les acteurs locaux, dans un cadre de démocratie participative et se déroulent en plusieurs phases :
définition des problématiques et priorités sociales, environnementales et économiques du territoire,
établissement d’un plan d’actions précis ciblant ces problématiques,
mise en œuvre du plan d’actions,
évaluation et ajustements des actions mises en œuvre.
Au sens strict, le terme d’agenda 21 local correspond aux plans de développement durable mis en place par les collectivités territoriales. En réalité, d’autres acteurs se sont appropriés le terme "agenda 21" pour qualifier leur projet de développement durable tels certains établissements publics (Parcs Naturels Régionaux) ou entreprises.
L’Agenda 21 (ou Action 21) est un plan d’action pour le XXIe siècle adopté par 173 chefs d’Etat lors du sommet de la Terre de Rio en 1992.
Avec ses 40 chapitres, ce plan d’action décrit les secteurs où le développement durable doit s’appliquer dans le cadre des collectivités territoriales. Il formule des recommandations dans des domaines aussi variés que :
la santé,
le logement,
la pollution de l’air,
la gestion des mers, des forêts et des montagnes,
la désertification,
la gestion des ressources en eau et de l’assainissement,
la gestion de l’agriculture,
la gestion des déchets,
la pauvreté.
En parallèle à ce plan d’action, une déclaration sur l’environnement et le développement a été adoptée. Elle énumère 27 principes à suivre pour mettre en œuvre l’Agenda 21.
Les collectivités territoriales sont appelées, dans le cadre du chapitre 28 de l’Agenda 21 de Rio, à mettre en place un programme d’Agenda 21 à leur échelle, intégrant les principes du développement durable, à partir d’un "mécanisme de consultation de la population" : ainsi naît l’Agenda 21 local. "[Elles] jouent, au niveau administratif le plus proche de la population, un rôle essentiel dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des vues du public en faveur d’un développement durable". (Extrait du chapitre 28)
Bien sûr les Agendas 21 n’ont pas un caractère obligatoire et il existe d’autres outils opérationnels permettant de mettre en œuvre le développement durable (Système de Management Environnemental, Plan de Déplacement d’Entreprise ou d’Administration, chartes éco-responsables…)
[1] René DUBOS (1901-1982). Cet agronome, biologiste et écologue français émigré aux Etats-Unis a participé aux travaux préparatoires du premier Sommet de la Terre à Stockholm en 1972.