Par Christophe Bonaldi
mercredi 28 octobre 2020
Pour initier cette nouvelle rubrique de la DD’news, direction la Fédération des Entreprises d’insertion Auvergne-Rhône-Alpes !
Son Délégué Auvergne, Christophe BONALDI, nous présente le projet ZERO BARRIER « Formation en situation de travail ».
PF21 : Merci Christophe d’avoir répondu à notre appel à témoignage.
En quelques mots, en quoi consiste ce projet ZERO BARRIER ?
Ch. B : Il s’agit simplement de permettre aux salariés en insertion dans les entreprises relevant de notre fédération, de se qualifier en se formant « en situation de travail », sans avoir à suivre de cours théoriques en centre de formation. La démarche leur permet d’obtenir un passeport européen de compétences ou une certification reconnue par le Répertoire national des certifications professionnelles. L’initiative est portée par le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes et la Fédération régionale des entreprises d’insertion Auvergne-Rhône-Alpes.
PF21 : BARRIER... ce terme renvoie à la notion d’obstacles ?
Ch. B : Beaucoup de personnes pourraient satisfaire les besoins de nombreux postes, mais elles ne sont pas recrutées car elles n’ont pas le diplôme demandé par l’employeur. Comme son nom l’indique, « ZERO BARRIER » permet de lever les freins classiques à la formation.
PF21 : Quels sont les principaux intérêts de la démarche ?
Ch. B : Le premier intérêt de ZERO BARRIER est de renforcer l’employabilité des personnes et d’accélérer leur accès à la qualification professionnelle, et ainsi, de renforcer la performance des entreprises d’insertion dans lesquelles elles travaillent.
Second intérêt, la démarche peut favoriser le développement de nouveaux marchés pour l’entreprise d’insertion formatrice et contribuer au renforcement de sa politique de qualité.
Enfin, c’est une réponse face aux difficultés que rencontrent les employeurs pour recruter du personnel plus qualifié.
PF21 : C’est une démarche expérimentale ?
Ch. B : Oui et c’est une innovation pédagogique qui répond de manière originale à une disposition de la loi portant sur la formation en situation de travail. Nous espérons que l’État pourra se joindra à nous pour observer ses résultats et pour nous aider à la promouvoir. La démarche a jusqu’à présent été développée dans 19 entreprises d’insertion dans toute la région, dans des secteurs d’activités en tension comme par exemple la restauration, la propreté, le bâtiment, les travaux paysagers... Plus de 200 salariés ont été formés depuis 2019 par une cinquantaine de tuteurs.
PF21 : C’est aussi une contribution au développement durable !
Ch. B : Tout à fait ! Le dispositif permet l’insertion durable des personnes en situation difficile, par exemple des bénéficiaires des minima sociaux, sur le marché du travail. Leur insertion passe très souvent par le développement et la reconnaissance officielle de leurs compétences.
L’action a donc un effet bénéfique sur le long terme, tant pour l’employé(e) et l’employeur, que pour l’ensemble de la collectivité.
PF21 : Comment la Plateforme et ses adhérents peuvent-ils contribuer à vous aider dans ce sens ?
Ch. B : Comme la Plate-forme 21 nous permet de tisser les liens avec les structures de différentes branches professionnelles et de partager des expériences, j’en profiterai donc pour lancer un appel à toutes celles qui souhaiteront nous rejoindre en s’inscrivant dans ce processus de formation à long terme et en embauchant des candidats. Ce sont elles qui seront les meilleurs ambassadeurs de la démarche !
Contact : Christophe BONALDI
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