A travers son projet associatif 2023-2027, la Plate-forme 21 met le cap sur l’inspiration et la réinvention.
Ses objectifs : donner à voir, inspirer et faire émerger de nouvelles manières de penser, d’être et de faire pour préserver l’habitabilité de notre planète. Pour ce faire, quatre maîtres-mots : lucidité, réinvention, esprit constructif et coopération.

Cap sur l’inspiration et la réinvention

Sur les chemins des nouveaux possibles, pour relever les défis de notre monde.

Depuis sa création en 2007, la Plate-forme 21 réunit des organisations décidées à mener leurs activités en améliorant la prise en compte des besoins essentiels de leur environnement naturel et humain, dont elles se savent interdépendantes.
En 2023, le 4e projet associatif du réseau s’inscrit dans un contexte de prise de conscience croissante, au sein de la société, de l’urgence pour l’humanité de changer de trajectoire pour ne pas compromettre irrémédiablement son avenir. Ce projet est ainsi placé sous le signe des bifurcations, c’est-à-dire de la nécessité de réinventer nos modes de vie à la lumière des réalités du monde de plus en plus complexe, imprévisible, instable et hyperconnecté qui est le nôtre, pour bâtir un futur viable, vivable et désirable.

Couverture du Projet associatif 2023-2027
Le projet associatif 2023-2027 de la Plate-forme 21

Point de départ : cultiver un rapport au monde plus lucide compte tenu de la situation planétaire,
qui remettant en cause nos logiques, modèles et valeurs, nous appelle à (nous) réinventer au service de la vie.

Le monde qui est en train d’advenir s’annonce très différent de celui que nous avons toujours connu. Parmi ses mots d’ordre, à intégrer dès à présent dans nos réflexions et projets :

Respect du vivant (humain et non humain).
Concernant les humains, ce principe renvoie notamment au « plancher social » du doughnut et aux besoins humains fondamentaux.

Frugalité matérielle : en tout, priorité de la qualité sur la quantité, gestion économe des ressources.

Organisation en réseau de communautés humaines, notamment pour gagner en agilité et favoriser la coopération.

Économie basée sur le travail des intelligences et la valeur d’usage, d’utilité réelle et durable des biens et services.

Simplicité, pour ne pas gaspiller notre temps, notre énergie et nos moyens dans des actes inutiles et inféconds.

Intelligence technologique : technologies saines et vraiment utiles.

Sens de ce qui est vécu.

Pour favoriser son émergence, la Plate-forme 21 souhaite s’appuyer sur les expériences inspirantes de ceux qui ouvrent de nouveaux chemins.
« Il ne s’agit pas de changer LE monde, mais que chacun change SON monde et que les principes de responsabilité et d’exemplarité jouent à fond » (Marc Halévy). Le monde à venir émergera avant tout de la confluence, de la congruence et de la convergence des initiatives personnelles et collectives qui s’inventeront au fil du temps, en fonction des spécificités locales.
Ce principe fait écho à la raison d’être de la Plate-forme 21, qui est de favoriser la rencontre, l’échange, la montée en compétences et les synergies entre organisations d’horizons très divers, en laissant la liberté et le soin à chacune de puiser ce qui lui convient pour avancer.

Développer 5 compétences pour décider de manière éclairée dans un monde complexe et évolutif

La Plate-forme 21 intègre dans son projet associatif la mobilisation et le développement de cinq compétences* indispensables pour décider dans un monde complexe :

• Vision systémique : le système socio-écologique Terre est régi par de nombreux processus complexes, aussi nécessite-t-il une approche systémique. Savoir problématiser des réalités nécessairement complexes devient un enjeu majeur pour élaborer des propositions concourant au bien commun. Car comme le faisait remarquer Paul Valéry : « L’homme sait en général ce qu’il fait, mais pas ce que fait ce qu’il fait ».
• Vision prospective : l’avenir ne peut plus être envisagé comme une simple projection de l’actuel. Il doit intégrer l’incertitude et l’imprévisible, selon des scénarios de continuité, mais aussi de rupture. La vision prospective est fondamentale pour se préparer aux changements et apporter des réponses possibles en vue d’une meilleure résilience.
• Compétences « changement » : penser la durabilité de notre système socio-écologique suppose d’identifier et de prendre en compte les différents types de changements (subis ou choisis, perceptibles ou non, réversibles ou non…), de questionner leur nature (amélioration, atténuation, adaptation, ou transformation) et leur gouvernance.

5 compétences pour un développement durable et une responsabilité sociétale

• Compétences collectives : l’enjeu réside dans l’articulation entre les compétences individuelles (psychosociales et interculturelles) et les compétences collectives (actions au niveau du groupe ou de la société). La coopération permet la complémentarité entre les compétences qui n’ont de sens que dans leur globalité.
• Responsabilité : exercer sa responsabilité à son niveau est une nécessité, mais ne peut se faire que dans un cadre de fonctionnement éthique. Cette compétence est porteuse de valeur, donne du sens à l’action et en détermine la finalité.

* Compétences présentées dans le guide « Compétences Développement durable & responsabilité sociétale » élaboré par la Conférence des Présidents d’Université, la Conférence des Grandes Écoles et leurs partenaires socioéconomiques (2016).

Susciter l’émergence de nouveaux « systèmes » adaptés aux réalités de notre temps

Pour favoriser l’émergence de nouveaux systèmes adaptés aux réalités socio-écologiques, la Plate-forme 21 propose de s’appuyer sur cinq niveaux d’action, inspirés des réflexions d’Arthur Keller sur la construction d’un système résilient :

La prise de conscience des changements en cours et nécessaires, qui nous appellent à (nous) réinventer.

La réimagination par chacun de ce qu’il pourrait être et faire à l’avenir, en tant que membre d’une organisation apte à agir et responsable.

Le développement des projets de regénération des écosystèmes socio-écologiques et de leur résilience.

La reliance entre organisations, en toute conscience de leurs interdépendances (cohésion, synergies, entraide…).

La diffusion de récits inspirants, s’appuyant sur des imaginaires différents pour parler au plus grand nombre.